Résumé : Avec la mise en place du numérique au sein de l’ESAT et plus spécifiquement du dossier de l’usager informatisé, j’ai pu constater que les projets personnalisés avaient perdu de leur contenu et que les analyses étaient devenues pauvres voire inexistantes. Cela pose alors la question de la qualité du suivi de l’accompagnement des personnes accueillies lorsque les professionnels changent. Comment garantir le suivi de l’évolution d’un travailleur si les traces écrites sont sans consistance et donnent peu d’informations sur les choix d’accompagnement retenus ? Face à cette réalité, il convenait de comprendre les raisons de cette dégradation. Les problèmes actuels de recrutement dans le secteur entrainent l’embauche de professionnels provenant majoritairement du secteur privé et donc non formés à l’écriture professionnelle du secteur médico-social. En tant que cheffe de service et à ce titre, garante des écrits par délégation, il me semblait nécessaire de proposer une action pour accompagner l’équipe dans l’amélioration de leur pratique. J’ai donc mené une enquête auprès des professionnels individuellement, de façon à poser un diagnostic précis de la situation. Les résultats obtenus après analyse m’ont permis de proposer le plan d’action suivant à l’équipe de direction qui a validé le projet : Une réorganisation du service après le départ de l’ancienne cheffe de service, permettait d’identifier une personne ressource disponible pour aider les professionnels dans l’écriture des projets, le temps dégagé pour les écrits étant également réétudié. La révision du projet d’établissement était l’occasion de mettre en place des groupes de travail afin de réfléchir aux évolutions de nos pratiques en lien avec les nouveautés du secteur et l’apparition du DUI. Enfin je proposais la mise en place d’une formation pratique à l’écriture professionnelle sur plusieurs semaines. Parallèlement, je veillais à inscrire l’évaluation dans les étapes du projet. Cela permettrait de réajuster les actions menées, dans un souci constant d’amélioration de notre accompagnement vis-à-vis des travailleurs que nous accueillons et qui est bien la finalité de notre action.
Résumé : L’éducation spécialisée semble en panne. Placés aux avant-postes de la crise sociale, les éducateurs sont souvent déboussolés. Consommateurs parfois passifs d’une culture éclatée, exécutants de politiques sociales de plus en plus disparates, ils s’interrogent sur le sens de leurs actes et se demandent de quelle façon accomplir au mieux leur mission. Dans un tel contexte de crise, Joseph Rouzel prône un retour à la source vive du métier : la clinique de la relation éducative. Il affirme que les éducateurs ont développé auprès des exclus du système un savoir-faire inégalable et qu’à côtoyer chaque jour la souffrance et le mal de vivre, ils ont acquis un savoir sur l’humain qu’il est temps de mettre en forme et de faire connaître. La 5eédition de cet ouvrage de référence fait le point sur la situation faite à l'éducation spécialisée à l'heure du rejet de la psychanalyse et du triomphe du tout économique.
Résumé : Qu'il découle d'un manque d'attractivité pour le travail social ou d'une recherche de sens insatisfaite, le turn-over bouscule de nombreuses institutions. Face à ce constat, afin de réaffirmer l'importance du travail d'équipe, et d'en redécouvrir toutes les dimensions, la maison d'édition Érès propose une formation intitulée « Faire équipe, faire ensemble », qui se déroulera le 22 mars prochain. [Résumé]
Notes / Pagination : pp. 26-27
Le numérique au service du social ou le social numérisé ?
Résumé : La montée en puissance du numérique (la nouvelle révolution depuis la révolution industrielle du 19ème) est venue bouleverser les pratiques et vient réinterroger les éducateur·rices et les professionnel.l.es de la première ligne sur le sens de leurs actions, voire de leur éthique de conviction. En effet, l'accompagnement social et éducatif est percuté par l'irruption du numérique. Les professionnel·les s'interrogent sur la place, les limites de leur intervention, le respect de l'intimité des personnes (par exemple quand ils·elles font à leur place et s'immiscent dans les données numériques : mot de passe, etc. des individus).Il est donc central de donner la parole aux professionel·les sur cette nouvelle manière d'accompagner, qui vient aussi et au-delà de la question du respect de la vie privée, être parfois questionnée du côté de la présence/absence.L'épreuve de la crise sanitaire est venue là encore interroger de ce côté : peut-on accompagner si on n'est pas en présence ? La rencontre peut-elle se faire quand on est à distance ? Quel est le rapport des uns et des autres vis-à-vis du numérique ? [Présentation de l'éditeur]
Résumé : Les professionnels de la petite enfance écrivent peu au sujet de leur quotidien et de leurs pratiques, ce qui ne favorise pas la visibilité et la lisibilité du travail qu'ils effectuent dans les différents lieux d'accueil. Comment valoriser ces temps d'écriture, qui invitent à faire le point, se questionner, monter des projets, parler de soi et de son métier, partager son vécu ? Un défi qui peut être relevé, à condition de bien le penser en amont. [Présentation de l'éditeur]