Résumé : Considérant qu’un projet c’est toujours l’avant, la préparation, l’ébauche, la tentative, l’anticipation, bref la représentation d’une réalisation à venir, cet article explore trois figures du projet : les projets vagabonds, incontrôlables, non reproductibles et généralement sans effectivité ; des projets socialisés (le plus souvent exigibles et préformatés par une instance légitime…) ; des projets financiarisés, obligatoires, appuyés sur des outils sociotechniques et des exigences de résultats. Vu le déclin de l’idéal de métier et le glissement vers une politique de main-d’œuvre, comment redonner la « niaque du projet » aux professionnels de terrain ?
Résumé : Le projet comme base de travail selon la loi du 2 janvier 2002 qui fixe les objectifs et moyens de travail pour chaque usager. Mais au quotidien, ce projet est parfois mis à mal par les difficultés que nous rencontrons avec ces jeunes, porteurs d’un handicap très lourd, voire létal (jeunes polyhandicapés). Les soins journaliers, les rééducations, les activités diverses chamboulent souvent tout canevas d’emploi du temps trop bien tissé.De nous voir faire, être à l’œuvre, la pression de la hiérarchie rajoute de la tension sur ce quotidien déjà difficile. Mais chaque jour nous œuvrons pour que chaque instant soit agréable et favorable au petit rien, comme le disait si bien Jean Oury.
Résumé : Un pied-de-nez au « projet » quand il nous quadrille, nous ligote, nous emprisonne. Ouverture au monde doit être sa seule injonction, quand bien même ce même monde nous jette sur les routes de l’errance où d’autres projets, encore inconnus, nous attendent.
Résumé : Le terme de « projet » institué par les derniers textes de re-modernisation sociale implique un changement de paradigme plus en phase avec le système néolibéral dans le champ social et médico-social. D’une clinique de l’écoute et de la relation, celui-ci se projette dans le « dispositif » de contrôle (cher à Foucault) dont la spécificité est de séparer l’être de son ontologie structurante. Le philosophe italien Giorgio Agamben précise que son aspect normatif soutenu par un appareillage de techno-surveillance reste un puissant mécanisme de désubjectivation.Comment peut-on sortir de ce quiproquo qui voudrait faire du « dispositif » le nouveau prisme par lequel appréhender nos pratiques ? Le parcours de Simon R., en esat, tente de repositionner la valeur d’un accompagnement de qualité axé sur la problématique du sujet, ici, psychotique. Celui-ci se fait, toujours, selon un cheminement singulier.
Résumé : Le projet, entre symbole d’absolutisme et parole d’usager. Exclusivité française ou patrimoine commun ? Retours sur le projet vu de Malte, de sa construction à son application. Sur son influence dans le quotidien du travailleur social, pour une pratique décomplexée de l’accompagnement des jeunes aux handicaps aussi variés que les nationalités représentées.