Résumé : La Guyane française connaît des besoins considérables dans le secteur social et médico-social en infrastructures et en ressources humaines. Un établissement de formation se charge de la professionnalisation des travailleurs sociaux. Les réformes de la formation pour adultes impactent ces étudiants. Partant d’un travail de recherche sur la formation identitaire des étudiants, l’influence du groupe dans la construction identitaire des personnes en situation de formation est questionnée.
Résumé : Les formations au travail social ont pour but de faire acquérir des savoir-faire et des connaissances spécifiques à l’exercice de ces métiers, mais en tant qu’intenses moments de socialisation secondaire, elles sont également à appréhender en termes de construction identitaire. Mais alors, quel est ce processus et comment opère-t-il ? Cet article, mêlant approche sociologique et expérience de formateur en travail social, s’attache à questionner trois aspects en particulier de ce phénomène : la formation comme processus de construction identitaire, les étapes de la socialisation professionnelle et enfin, le développement d’une culture professionnelle.
Résumé : L’acquisition de la latéralité participe à la construction de l’identité. Quand cette acquisition – en partie socio-éducative – se trouve en décalage marqué, voire en rupture, avec sa réalité subjective, l’enfant est précipité dans une impasse identitaire qui comporte un risque d’évolution psychotique. La psychothérapie analytique d’Aymen – gaucher et âgé de 8 ans – montre qu’un détour par le père symbolique et la nomination permet de contourner cette impasse et de relancer le processus de subjectivation.
Résumé : L’article rend compte d’un dispositif de la « clinique de la multiplicité » mis à la disposition notamment de familles dont la construction identitaire et le lien parent-enfant ont été mis à mal par un contexte de migration forcée. À travers l’exemple de la rencontre clinique d’une mère et de deux adolescents khmers dont l’histoire, marquée par le génocide de l’Angkar, a voulu effacer le noyau identitaire – constitué de tous les éléments de transmission qui font ce que l’on est –, l’auteure montre qu’un « travail de migration » est nécessaire pour permettre à chacun, adolescents et parents, de passer d’un état d’être à un autre et de se reconnaître héritiers des différents mondes dont ils sont issus. La co-construction d’un récit fondateur permettra la restauration psychique en passant par la redéfinition symbolique de leur acte de naissance, sorte de mythe pourvoyeur de sens de leur existence.
Résumé : Pouvant être lu à différents niveaux, le conte a une valeur universelle, atemporelle et, paradoxalement, il est un vecteur de transmission sociale ancré dans son temps. À travers l’étude du conte Hansel et Gretel, les auteures de cet article y font part de leurs réflexions sur les fonctions et rôles du conte, dans ses différentes dimensions intra, inter et transpsychiques. Les figures féminines négatives qui y sont présentées et le processus d’identification en contre de Gretel rendent compte de sa construction identitaire, mais également des représentations sociale et historique du féminin transmises à travers le temps.